La structure des entreprises au Maroc est à 93% constituée de très petites et moyennes entreprises (TPME), contre 7% de grandes entreprises (GE), selon le Haut-commissariat au Plan (HCP).
Les TPME se répartissent entre les très petites entreprises (64%) et les petites et moyennes entreprises (29%), selon les résultats de l’enquête nationale menée par le HCP auprès des entreprises en 2019.
Cette enquête, qui s’est déroulée entre janvier et juillet, fait également ressortir que près des deux-tiers (63%) des entreprises sont concentrées dans l’espace régional Casablanca-Tanger (39% implantées à Casablanca-Settat, 15% à Rabat-Salé-Kenitra et 9% à Tanger-Tétouan-Al Hoceima).
En outre, le HCP indique que la répartition par secteur d’activité montre que près de 42% des entreprises opèrent dans le secteur des services, 27% dans le commerce, 21% dans la construction et 10% dans l’industrie.
Les TPE (44%) et les PME (42%) sont fortement concentrées dans les services et faiblement présentes dans l’industrie avec respectivement un poids de 8% et 11%, relève la même source, notant qu’en revanche, les grandes entreprises sont quasi-équitablement réparties entre les secteurs de l’industrie (26%), de la construction (23%), du commerce (27%) et des services (24%).
Au niveau régional, poursuit le HCP, les services sont concentrés dans les régions de Casablanca-Settat (39% des entreprises) et Marrakech-Safi (11%).
Dans le secteur du commerce, plus de la moitié (58%) des entreprises sont implantées à Casablanca-Settat (44%) et Rabat-Salé-Kénitra (14%). Le secteur de l’industrie est, quant à lui, fortement concentré dans la région Casablanca-Settat (47%). Dans la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, il représente 12%.
S’agissant de la construction, elle est moins polarisée que le reste des secteurs d’activité, avec 29% des unités implantées dans la région Casablanca-Settat, 16% à Rabat-salé-Kénitra et 11% à Fés-Meknès.
L’enquête du HCP couvre l’ensemble du territoire national et cible toutes les entreprises organisées qui détiennent une comptabilité formelle. Elle concerne, en effet, les entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie, de la construction, du commerce et des services et exclut de ce champ les secteurs financier, de l’agriculture et de l’informel.
93% de financement par crédit bancaire
Une entreprise sur cinq recourt au financement externe, dont 93% provient du crédit bancaire, selon le Haut-commissariat au Plan.
Cette proportion s’élève à 46% pour les grandes entreprises (GE) contre 18% pour les très petites et moyennes entreprises (TPME), ressort-il des résultats de l’enquête nationale.
Les TPME, poursuit la même source, sont les plus confrontées aux difficultés d’accès au financement qui constitue un obstacle sévère pour 40% d’entre elles, précisant que dans l’ensemble, 58% des chefs d’entreprises sont insatisfaits des services offerts par les institutions financières et que ce mécontentement est plus accentué chez les TPE (63%).
En outre, le HCP relève que 35% des entreprises ont demandé un crédit auprès d’une institution bancaire au cours des trois dernières années.
Cette proportion est de 56% pour les GE et de 27% pour les TPE, ajoute-t-il, soulignant que le taux d’intérêt élevé ainsi que les garanties exigées par les banques sont les principaux freins à la demande de crédit. L’enquête révèle aussi que près de 33% des entreprises évitent de recourir au crédit bancaire pour des raisons religieuses.
Pour les chefs d’entreprises sondés, les deux facteurs les plus déterminants pour l’accès au financement bancaire, à savoir les garanties exigées et le taux d’intérêt, se sont davantage resserrés durant la période considérée.
L’enquête montre, d’autre part, que les principaux obstacles à la politique de recrutement sont l’insuffisance de l’activité pour 63% des entreprises et le coût élevé de la main d’œuvre dans 26% des cas.
Par ailleurs, 37% des entreprises déclarent que le système actuel d’éducation et de formation professionnelle ne leur permet pas de trouver sur le marché du travail des profils adéquats. L’industrie est le secteur qui souffre le plus de cette inadéquation, précise la même source.
Parallèlement, le HCP indique que 18% des entreprises déclarent avoir connu des conflits sociaux, notant que ces problèmes sont présents au sein des GE (44%), des PME (24%) et des TPE (13%). Pour gérer ces conflits, 52% des GE recourent principalement au dialogue organisé, alors que cette procédure n’est utilisée que par 32% de PME et 26% des TPE.
L’enquête du HCP couvre l’ensemble du territoire national et cible toutes les entreprises organisées qui détiennent une comptabilité formelle. Elle concerne, en effet, les entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie, de la construction, du commerce et des services et exclut de ce champ les secteurs financier, de l’agriculture et de l’informel.
Les entreprises ciblées ont été classées selon le double critère du chiffre d’affaires (CA) et des effectifs employés par référence aux textes juridiques qui en fixent les limites au Maroc. Ainsi dans cette enquête, les TPME sont celles dont le CA est inférieur à 75 millions de dirhams (MDH) et des effectifs inférieurs à 200 employés. Les TPE sont définies comme étant les unités ayant un CA de moins de 3 MDH et un effectif inférieur à 10 employés, tandis que les GE sont celles dont le CA est supérieur à 75 MDH et des effectifs dépassant 200 personnes.
L’échantillon de l’enquête a été conçu selon un sondage aléatoire stratifié basé sur le critère des effectifs et celui de l’activité comme variables de stratification. De par sa taille, il assure la représentativité requise par secteur d’activité et par catégorie d’entreprises.
Cet échantillon est tiré à partir du répertoire statistique d’entreprises géré par le HCP. L’enquête s’est ainsi adressée à de 2.101 unités, 769 représentant l’industrie, 371 la construction, 294 le commerce et 667 les services marchands non financiers.
LNT avec CdP