M. Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts a présidé mercredi 13 novembre à Dakhla, la cérémonie d’ouverture de la première édition du forum des entreprises aquacoles, qui se tient sous le thème « l’aquaculture marine, un levier de développement de l’économie bleue ».
L’organisation de cet événement par l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA), intervient dans un contexte de lancement de 256 projets aquacoles au niveau national, avec un potentiel de production de 156 000 tonnes par an.
Ces projets sont un réel levier de croissance et d’intégration des jeunes sur le marché du travail, notamment dans la Région Dakhla-Oued Eddahab qui regroupe à elle seule plus de 80% de ces projets.
214 projets seront bientôt lancés avec un potentiel de production de 78.000 tonnes par an et dont l’investissement global est de 811 millions dhs. 100 de ces projets sont portés par 507 jeunes entrepreneurs de la région.
Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts accompagne ces projets dans le cadre d’un programme d’appui financier dédié aux jeunes entrepreneurs porteurs de projets d’aquaculture. Ce programme est doté d’un budget de 57 millions de dirhams. Il prévoit également le renforcement de l’infrastructure de déchargement des produits aquacoles pour une enveloppe de 42 millions de dirhams.
Il est à souligner que plus de 300 acteurs et investisseurs participent à ce forum qui sera l’occasion de débattre de la place de l’aquaculture au cœur de l’économie bleue et du rôle du secteur dans l’atténuation des changements climatiques.
Visites de terrain
En marge du forum, M. Akhannouch, accompagné de M. le Wali de la région Dakhla Ouad Dahab, M. Lamine Benomar et d’une délégation de responsables du secteur, a effectué plusieurs visites de terrains.
La délégation s’est arrêtée sur l’état d’avancement de la ferme piscicole pilote de l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH), dans la zone de Boutalha. D’un coût total de 8 millions de dirhams, ce projet contribuera à appuyer le secteur privé en fournissant les conseils scientifiques nécessaires et en généralisant le recours aux innovations technologiques modernes.
Dans cette même zone, la visite a concerné également trois projets d’investissement privé dans l’aquaculture. Il s’agit des parcs de palourde et d’huître dont la production totale est de 1.436 tonnes par an pour un investissement total d’environ 127,5 millions de dirhams.
M. Akhannouch s’est également rendu à Lassarga pour visiter un projet de production d’algues marines, dont la production annuelle cible atteint les 30.000 tonnes pour un investissement total de 21 millions de dirhams.
Dakhla se dote d’une fabrique de glace d’une capacité de production de 125 tonnes/jour
Dakhla a également connu lors de cette visite l’inauguration d’une fabrique de glace d’une capacité de production de 125 tonnes/jour. Située au niveau du port, celle-ci permettra d’assurer une disponibilité permanente de la glace à proximité des infrastructures de commercialisation, contribuant ainsi à une meilleure préservation de la qualité des produits de la pêche et à une valorisation optimale des captures.
D’une enveloppe budgétaire de 22 millions de dirhams, ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe performance du Plan Halieutis visant à outiller et à organiser le secteur pour une qualité optimale, du débarquement à la consommation.
M. Akhannouch a également visité un entrepôt de stockage d’une capacité de 6.000 tonnes pour un investissement total de 100 millions de dirhams. Située dans la zone industrielle de Dakhla, cette unité emploie environ 200 personnes. En plus de ces projets, M. Le ministre s’est arrêté sur l’état d’avancement des travaux dans 5 usines de valorisation des petits pélagiques, dont l’investissement global est de 891 millions de dirhams.
L’aquaculture, un secteur prometteur pour le développement durable
L’aquaculture est un secteur prometteur pour le développement de la production halieutique, et sa durabilité. Le Plan Halieutis a mis ce secteur au cœur de sa stratégie, en rattrapant le retard enregistré dans ce domaine, mais également en établissant un cadre juridique approprié et en mettant en place plusieurs plans d’aménagement aquacoles.
En effet, ce domaine a connu d’importants progrès ces dernières années, notamment grâce à la création de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) et à la mise en place de 5 plans d’aménagement aquacole révélant un potentiel de production atteignant les 380 000 tonnes.